Particularités,
conseils généraux
Voler aux Antilles peut parfois effrayer un pilote ayant toujours
été habitué aux vols continentaux.
Ici, en effet, entre deux terrains (donc entre deux îles le
plus souvent !) pas d'autoroute, pas de rivière, pas de ligne
de chemin de fer pour se repérer, rien que du bleu ! Il faut
alors s'en remettre à son "gyro" jusqu'à
être en vue de l'île suivante...
Certains terrains comme Saint-Barthélémy, Baillif
ou Les Saintes (Guadeloupe) nécessitent une qualification
spéciale du fait de leur implantation particulière
(colline en bout ou début de piste par exemple).

Survol maritime...
Conseils de base :
- Ne pas oublier de recaler le "gyro" régulièrement
dès que le vol est stabilisé.
- Etre rigoureux sur les "tops chrono" car les points
de repère sont rares, il ne faut pas les louper !
- Ne pas négliger l'influence du vent qui peut facilement
atteindre 30kts en altitude.
Un plafond relativement bas peut vous obliger à voler en
croisière à...1000 pieds et le relief vous empêcher
de capter les signaux des radiobalises de manière satisfaisante
: ne vous fiez pas aveuglément à votre VOR ! Encore
une fois, prenez soin de tenir votre cap.
Si vous vous rendez dans les îles voisines, vous serez sans
doute confronté à l'utilisation de l'Anglais pour
vos messages radios. Pensez-y avant d'entreprendre votre vol car
les accents locaux peuvent parfois être déroutants...

Règles d'emport des équipements de sauvetage
:
"La distance maximale en plané est la distance
maximale que peut parcourir l'avion, son moteur étant en
panne. Au -delà de cette distance, l'aéronef doit
comprendre un gilet par personne, aisément accessible."
Vous ne vous trouverez jamais à plus de 15Nm d'une côte
(à moins d'aller à la Barbade !), néanmoins,
un gilet par personne semble indispensable. Le canot de sauvetage
lui, n'est obligatoire qu'à plus de 100Nm de la côte
mais peut toutefois s'avérer très utile en cas d'amerrissage...
Si le pire vous arrive, souvenez-vous des points suivants :
- ne pas gonfler les gilets avant l'évacuation de l'appareil,
sous peine de rester coincé à l'intérieur,
- déverrouiller les portes avant l'impact pour éviter
tout risque de blocage consécutif à la déformation
de la structure,
- serrer les ceintures de sécurité,
- ôter les lunettes.
Pour plus de précisions sur l'amerrissage, consultez le
Manuel du pilote d'avion du SFACT.

Règles concernant le dépôt de plan de
vol (FPL) :
Un plan de vol doit être déposé pour
le survol maritime et ce, avant le départ. La plupart du
temps, vous aurez à vous rendre au bureau de piste pour y
remplir le formulaire adéquat. Pour consulter un exemple
de plan de vol, cliquez
ici (71 ko).
Si vous vous rendez sur un terrain où l'organisme de circulation
aérienne n'est pas ouvert en permanence, pensez à
déposer votre plan de vol du retour au moment du départ
(!) pour éviter d'avoir à le dicter par téléphone...

Météorologie tropicale :
Aux Antilles, on distingue deux saisons principales : la saison
sèche de février à avril et la saison des pluies
de juillet à octobre. (consultez la page
"Martinique"
pour plus d'infos !)
La saison sèche voit se développer des alizés
soufflant en général d'est en ouest de manière
régulière ce qui explique la présence de nombreuses
pistes en 09/27 ! Il est donc fréquent d'utiliser les pistes
09 pour décollages et atterrissages... Cette saison connaît
parfois des épisodes pluvieux en règle générale
très localisés que les radars
météorologiques de Guadeloupe et Martinique permettent
de situer.
La saison des pluies quant à elle, voit défiler ondes
tropicales et dépressions plus ou moins virulentes qui constituent
des perturbations pluvieuses pouvant rendre les traversées
inter îles impossibles du fait des précipitations continues
qu'elles provoquent parfois. Quant aux cyclones, plus rares, ils
imposent d'amarrer solidement les aéronefs au sol !
La brume des sables (poussières de sable du Sahara) qui peut
réduire la visibilité en toute saison, empêche
souvent de voir les côtes au loin et rend l'horizon très
flou. Dans les cas extrêmes, le ciel se confond presque avec
la mer, l'horizon artificiel est alors utile pour maintenir un vol
horizontal !
Voilà donc exposées ici les grandes lignes de vos
futurs vols aux Antilles, vous pouvez continuer sur les pages traitant
des différentes îles pour des renseignements plus précis.
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