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Info
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Lorsque j'étais enfant,
mes (grands-)parents m'emmenaient au "terrain d'aviation" proche
de chez nous les dimanches d'été, histoire de se changer
les idées (LFQL
: Lens Bénifontaine). On pouvait y voir évoluer quelques
"Robins" sur une piste en herbe ainsi que des parachutistes
s'affairant au délicat pliage de leur immense toile... Un jour,
j'eus droit à un baptême de l'air mais je dois avouer que
les détails de ce premier vol ont sombré dans les oubliettes
de mes neurones ! Par contre, je me souviens mieux de l'avion en contre-plaqué
que m'avait fabriqué mon grand-père. Il me fit passer des
heures de jeu très agréables...
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Contrairement à des récits de pilotes qu'il
m'est parfois donné d'entendre, on ne peut dire que j'aie été
passionné par l'aviation depuis mon plus jeune âge. Il s'agirait
plutôt d'un intérêt soutenu au fil des années,
probablement modéré par d'autres "passions" plus
accessibles. Ma curiosité à l'égard des machines volantes
fut sans doute attisée lorsque je passai à la vitesse supérieure
en allant voir décoller le Boeing 747 qu'empruntait une voisine pour
se rendre à New York. A cette époque, les toits de l'aéroport
de Lille-Lesquin (LFQQ) étaient encore accessibles au commun des
mortels et procuraient une vue panoramique sur les pistes... Quel émerveillement
que de voir cet oiseau de métal s'arracher péniblement du
sol ! |
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Ce fut ensuite à mon tour de goûter aux plaisirs du transport
aérien lors de voyages en Corse (Lille-Nice + Nice-Ajaccio effectués
en Boeing
727 d'Air France et Mercure
d'Air Inter) puis en Turquie (Air
Liberté MD-83) et enfin, plus récemment aux Antilles
(Corsair
Boeing 747). Je peux presque compter ces vols sur les doigts d'une
main...
Vint enfin le temps de l'ordinateur et la découverte des simulateurs
de vol. Je dois dire que c'est ce qui m'a réellement mis le
"pied à l'étrier" (ou plutôt au palonnier
!).
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Cette initiation au pilotage m'a décidé
à pousser la porte d'une école pour voir ce qu'il s'y passait...
15 avril 2000 : Premier vol
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Françoise m'a emmené près de Delta Sierra
puis m'a dit "Bon ben on y va !". Pourquoi pas ? Je me suis donc
installé aux commandes et une fois en l'air, j'avais le manche et
la manette des gaz en mains pour effectuer lignes droites, virages etc...
jusqu'au retour vers le terrain. C'était assez impressionnant du
fait de la force du vent qui faisait balancer l'avion dans tous les sens.
J'ai "serré les fesses" et me suis accroché au manche
jusqu'au retour ! (j'ai le vertige). Dans l'ensemble, c'était presque
comme sur l'ordinateur, à la différence près qu'un
siège de bureau est beaucoup plus stable qu'un Cessna 150 ! |
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28 juin 2000 : Première "Nav en double"
Après environ 8 heures de vol sur Cessna 150 : 8 heures à
réaliser des "tours de piste" (atterrissages et décollages)
et de la "mania" (décrochages, pannes moteur, virages
serrés...), il était temps de passer sur Cessna 172 et de
commencer les "nav" (= navigations, on réalise une navigation
dès lors que le terrain de départ n'est plus en vue...)
en "double" (=double commande càd avec instructeur à
bord !). Pour une première, ce n'était pas une des plus
difficiles (un demi-tour de l'île !) mais le jonglage entre les
points de repère, la montre, le compas, la radio tout cela en n'oubliant
pas de faire voler l'avion était quand même une tâche
ardue pour un débutant !
Néanmoins, le plaisir de passer sur un avion plus gros (le C172
est un 4 places) faisait presque oublier le reste...
5 juillet 2000 : "Report final, F-OC !"
(en anglais, of course !)
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Il fallait bien sûr enchaîner avec quelque chose
d'encore plus monstrueux : la nav avec radio en Anglais, ce fut fait lors
d'un petit tour à Sainte-Lucie (George Charles) où, en plus
des réjouissances précitées, il fallait :
1) comprendre les messages radio en Anglais (c'est là qu'on réalise
qu'un DEUG ne sert pas à grand chose...)
2) y répondre (quasiment mission impossible !)
Ça a l'air bête comme ça mais quand vous êtes
en l'air, vous êtes moins fier (même si, sur terre, vous vous
débrouillez bien en Anglais car ici, on ne fait pas la conversation
et il faut donc se plier aux règles de la phraséologie aéronautique
!) |
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| 29 juillet
2000 : "Retire tes pieds, lâche le manche !" |
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C'est en gros la nouvelle méthode du pilotage sans les pieds,
sans les mains et... sans pilote automatique (sans l'avion aussi ?) qu'a
tenté de m'inculquer un instructeur en France. Bon, c'est vrai
que j'étais un peu tendu sur le manche mais c'est normal, moi qui
avais toujours connu les larges tarmacs, les camions d'avitaillement et
les espaces contrôlés, on peut comprendre ma crispation devant
un passage à la pompe, une piste en herbe et pas de tour de contrôle
! Essayer de changer des habitudes que je venais tout juste d'acquérir
n'était peut-être pas la meilleure solution, surtout que
j'ai la tête dure...
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20 septembre 2000 : Lâché !
C'est exactement ce mot que Françoise a inscrit sur mon carnet
de vol. En effet, j'ai effectué mon premier vol en solo aujourd'hui.
Un événement ! Nous sommes d'abord partis faire quelques
traditionnels tours de piste puis elle a demandé au contrôleur
si elle pouvait descendre sur le taxiway. Quelques minutes plus tard,
j'étais prêt à effectuer mon premier tour de piste
seul à bord (sous l'oeil vigilant de Françoise tout de même
!)...
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22 novembre 2000 : Un nouveau venu !
Delta Sierra se fait vieux et son moteur a dû être remplacé.
De ce fait, je suis obligé de changer de "bête".
Il faut recommencer les entraînements mais sur le nouveau PA-38
(Piper Tomahawk).
6 décembre 2000 : Lâché bis
!
Cette fois je suis lâché sur le PA-38 et c'est à
son bord que j'effectuerai dorénavant mes vols solo qui m'emmèneront
soit autour de la Martinique dans un premier temps, soit au Raizet en
Guadeloupe par la suite.
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News ! De nouvelles épreuves théoriques pour le PPL ont
fait leur apparition en France, malheureusement, elles ne peuvent pas
encore être organisées en Martinique ; conclusion : pas de
théorique donc pas de brevet à l'horizon !
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Mardi 2 janvier 2001 : "Rappelez côte
sud Dominique, F-EY !"
Aujourd'hui, j'ai effectué ma 1ère navigation
solo avec Echo Yankee (le PA-38). Ça ne s'est pas trop mal passé,
je n'ai pas cassé l'avion !
J'ai décollé ce midi à 12h13 et atterri au Raizet
(Guadeloupe) à 13h25, pour redécoller à 14h12 en
direction de Fort-de-France où je me suis posé à
15h25.
Les conditions météo étaient les suivantes à
l'arrivée en Guadeloupe : Vent 100° 15 kts rafales à
25 kts, averses, quelques nuages à 1800 ft, épars à
2100 ft.
De retour en Martinique, la météo était : Vent 090°
14 kts, nuages à 2800 ft.
J'ai pu voler en niveau à l'aller à 4500 ft et au retour
à 3500 ft...
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Avant une petite balade...
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Navigation |
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Mercredi 9 mai 2001, 7h30 : f=Cz/Cx
J'ai passé les épreuves théoriques du PPL (Private
Pilot Licence) - elles sont enfin arrivées, c'était la première
session en Martinique ! -
Tout s'est bien déroulé dans l'ensemble et je pourrai donc
passer à l'étape suivante : l'épreuve pratique !
Si tout se passe bien, c'est pour très bientôt ! En effet,
en raison d'un changement de qualité de carburant, la Zone d'Aviation
Générale n'est plus approvisionnée depuis 1 semaine
et nous sommes donc tributaires des ravitaillements à Sainte-Lucie...
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Samedi 19 mai 2001 : Direction BORUS* !
Même sans essence, Françoise a réussi à me
faire voler, non pas en me mettant un coup de pied au derrière
mais en siphonnant les réservoirs d'un 747 :-) J'ai donc
pu passer mon test en vol aujourd'hui comme prévu...
Un loooooonnnnnnng vol de 3 heures sans interruption avec toutes les manoeuvres
qui vont bien et parfois sans badin (indicateur de vitesse) s'il vous
plaît !
Voilà en gros le programme : Briefing > Décollage Lamentin
> BORUS > Hewanorra (Ste-Lucie) > Tours de piste > Lamentin
> Mania > Tours de piste > Atterrissage...
Finalement ça y est, je suis pilote privé... cloué
au sol car pas d'essence ! - Oui, Françoise ne veut plus prendre
le risque de siphonner un 747 car elle a avalé un peu de kérosène
et a eu mal au ventre toute la soirée :-) -
*BORUS : Point fictif au large de Sainte-Lucie
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