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Journal des vols : janvier 2002 |
Info
: Cliquez sur les images pour les agrandir et en découvrir d'autres
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4 janvier 2002 : Premier
vol de l'année !
Aujourd'hui donc, programme initial : des tours de piste, mouais... En
regardant le ciel (bleu) je me suis dit : "Tiens, pourquoi ne pas
sacrifier l'entraînement pour un peu de 'vol plaisir' ?"
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C'est parti : coup de fil à l'école pour savoir s'il est
possible de rallonger mon créneau, coup de fil à 2 copains
histoire de remplir la bête :-) . En quelques minutes, le planning
est réglé ! Nous nous rejoignons autour de l'avion rose
qui a une allure singulière puisqu'on vient de lui remplir son
amortisseur avant. Prévol, installation et c'est parti pour la
check avant mise en route. Un p'tit coup d'ATIS (message météo
répété en boucle sur une fréquence spéciale)
: vent 110° 17 noeuds, visibilité 10km, nuages épars
à 3000 pieds température 30 point de rosée 23...
Puis autorisé au roulage etc etc...
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Une fois en l'air, mes passagers mitraillent
de partout, il faut dire qu'ils ont eu des ordres précis : "Bon
alors, tu photographieras ça, ça...". Même pas
le temps d'avoir le mal de l'air quoi. Ils ont en plus été
mes cobayes depuis le début et doivent être très téméraires
car dès que je leur propose un vol, ils acceptent... ;-) |
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Ayant dégagé l'axe et atteint l'altitude de croisière
(1400 pieds, comme quoi l'ATIS est très approximatif parfois...),
je peux enfin me détendre un peu et admirer le paysage qui défile
sous les haubans. C'est un vol facile, car il n'y a qu'à suivre
la côte et écouter le contrôleur qui guide chacun à
destination... En bas, c'est le monde de la mer : bateaux de milliardaires
et ilets privés ponctuent le bleu presque uniforme de l'océan.
Heureusement qu'il nous reste quelques plages sauvages (ou presque). Peu
importe, à 1400 pieds, on imagine qu'elles le sont...
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Après avoir franchi l'extrême sud de l'île, il est
déjà presque temps de regagner le circuit. Encore quelques
minutes, le temps d'admirer au loin le Rocher du Diamant et l'on se met
à la recherche de la décharge (!) matérialisant le
point d'entrée Sierra. Un p'tit coup de radio et nous nous rapprochons
du terrain.
Cet élan est vite stoppé par le contrôleur qui signale
un appareil en fin de vent arrière main gauche et me demande de
me mettre en attente (je suis proche de la base droite). Parfait, on se
met en vol lent et on tourne en évitant le relief si possible !
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L'approche se termine par un "kiss"
(atterrissage en douceur) comme je n'en avais jamais fait auparavant, ce
qui ne manque pas d'étonner mes pax (passagers). Fier de moi, je
rejoins la zone d'aviation générale où, après
avoir réussi mon plus bel atterrissage, je réalise mon plus
mauvais parking (complètement à côté de la ligne).
Mes passagers m'assurent, l'air joyeux, qu'ils préfèrent un
atterrissage réussi à un parking réussi...Vous m'en
direz tant ! |

10 janvier 2002 : A l'appel des cieux
Aujourd'hui, j'ai accidentellement jeté un oeil par la fenêtre
pour apprécier la météo, un peu désabusé
par les pluies quotidiennes qui ne semblent pas vouloir laisser place
à la saison sèche...
Ô miracle ! Infini ciel bleu, surprise aussi soudaine qu'éphémère
que seul un climat tropical peut vous offrir (la météo ne
tient pas en place ici !). En me contorsionnant un peu sur le côté
du balcon, je parviens même à apercevoir le sommet des "Pitons
du Carbet", relief timide servant de témoin aux jours de beau
temps, lorsqu'il daigne enfin nous montrer son entité.
Que faire ? C'est déjà le début d'après-midi
et le jour tombe tôt en cette saison : pas question d'entreprendre
une quelconque randonnée, ni d'aller à la plage (c'est du
déjà vu !). Reste une alternative palpitante : aller explorer,
à quelques centaines de pieds d'altitude, cette beauté limpide
!
Comme toujours, coup de fil au quartier général (mon école
de pilotage) : "Il te reste un avion cet après-midi ? Ok,
j'arrive dans 1/2 heure". Malheureusement aujourd'hui, pas de passager
de dernière minute et je devrai donc revoir mes prévisions
de "4 places" (le C172) à la baisse si je ne veux pas
voler à vide... En parlant de vide, ce qui l'est vraiment c'est
mon estomac qui réclame au moins un sandwich avant de se lancer
dans cette aventure. Il est satisfait après un petit détour
par l'aérogare.
En arrivant à l'école, je choisis finalement Echo Yankee,
le PA38 (2 places) pour m'emmener en balade. Françoise, mon ex...instructrice
m'accompagnera pour prendre les photos. Ouf ! Taux de remplissage = 100%.
Mais voilà, le temps d'un sandwich, de quelques bavardages et d'une
prévol, les faveurs de cette météo tropicale semblent
s'éloigner à grands pas et le CAVOK du message ATIS commence
déjà à ressembler à du "Nuages épars
3000 pieds"... Tant pis, le moteur est déjà en marche
!
Après le décollage, virage à gauche approuvé
pour revenir sur nos pas et rejoindre la côte ouest encore baignée
par le soleil. Après plusieurs mois de séparation avec Echo
Yankee, les réflexes reviennent vite et la présence rassurante
de mon (ex)instructrice devenue simple passagère contribue à
me détendre.
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Nous montons doucement dans l'air calme d'une fin d'après-midi
où le temps semble s'être arrêté. 2500 pieds,
on stabilise ! Le panorama sur la Martinique est fabuleux, je l'apprécie
d'autant plus que c'est l'une des rares fois où j'ai la possibilité
de grimper aussi haut à proximité de l'aéroport et
aussi que je prends le temps d'admirer un peu le paysage, entre deux circuits
visuels (méthode de vérification des instruments du tableau
de bord)...
En passant sur le travers des sommets pourtant assez éloignés,
quelques turbulences m'obligent à "tenir" un peu l'avion
qui affiche un vario positif malgré une réduction des gaz
et un peu de manche vers le bas. |
Nous sommes maintenant bien positionnés pour prendre quelques
clichés avec un appareil numérique fantaisiste à
souhait (ce qui explique la piètre qualité des prises de
vue...). Je donne les commandes à Françoise et j'assiste
à une mini démonstration de main de maître (juste
un demi-tour !). En effet, depuis que j'ai commencé à voler,
j'ai rarement eu l'occasion d'apprécier les talents de mon "prof
de pilotage" ! Ça force encore plus le respect...
Notre demi-tour nous rapproche inexorablement de notre point de départ
et nous voilà déjà revenus au point de repère
"Novembre Whisky", l'usine EDF de Bellefontaine.
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Le contrôleur nous promet une attente en finale, car un avion remonte
la piste pour décoller. C'est le Boeing 747 Cargo d'Air France
Asie qui nous obligera à patienter... Nous orbitons au nord du
terrain, tandis qu'un autre trafic attend lui aussi mais au sud.
Finalement, nous sommes numéro 1 et autorisé à l'atterrissage
piste 09. A la sortie de mon dernier tour, Françoise me conseille
de prendre mon temps pour éviter les turbulences de notre volumineux
prédécesseur. Je suis en base et l'autre trafic (un Cessna
152) est porté numéro 2. Pas de problème, j'ai le
visuel. Ce sera donc un atterrissage court avec sortie en Delta, y'a du
monde qui attend !
Une fois encore, l'arrondi sera très réussi. Est-ce un coup
de chance ? Je vais finir par croire que je m'améliore !
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De retour au bureau, Françoise et moi sommes très satisfaits
de notre escapade, il faut dire que l'ambiance détendue était
au rendez-vous, depuis le retrait (habituel) de mes chaussures pour monter
dans l'avion jusqu'au parking du retour, en passant par les deux merles
posés sur la "profondeur" pendant ma check-list "avant
mise en route" !

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18 janvier 2002 : Le retour d'un vieil ami...
C'est avec un nouvel instructeur et un avion "lifté"
que je volerai aujourd'hui. Peu après sa remise en service (à
la suite du changement de son moteur contre un tout neuf), je me précipite
avec nostalgie sur Delta Sierra qui m'avait permis de découvrir
le plaisir de voler. A chaque changement de machine, il est préférable
de réaliser ses premiers pas avec un instructeur, histoire de ne
pas passer à côté d'un point important car l'aviation
pardonne rarement les erreurs ! J'aurais d'ailleurs tort de m'en priver
puisque cela permet, par la même occasion, de réviser les
procédures d'urgence...
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