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Journal des vols : mars 2002 (II) |
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25 mars 2002 : PAPI fait de la
résistance !
Aujourd'hui, donc, direction Marie-Galante ! On ne change pas une formule
qui gagne :-) Cette fois nous ne partirons pas au complet, seuls 2 amis
m'accompagnent. Je commence à m'habituer aux différents
rituels à accomplir avant d'entreprendre ce voyage, pourtant le
stress d'un vol avec passagers se fait toujours sentir et ceci pour plusieurs
raisons :
- lorsque des personnes embarquent à vos côtés et
mettent ainsi leur vie entre vos mains, aucune erreur n'est permise. Votre
responsabilité est énorme et ne laisse place ni à
l'improvisation, ni à l'à-peu-près.
- lorsque je suis accompagné, je suis obligé de penser pour
deux (ou plus) : au moment d'embarquer il faut assurer aux passagers confort
et sécurité, leur expliquer le déroulement du vol.
Pendant celui-ci, j'essaie aussi d'être à leur écoute
afin de déceler le plus rapidement possible, toute inquiétude
ou malaise.
Ceci constitue une charge de travail supplémentaire qui ne doit
pas être prise à la légère...
Environ une heure après le décollage, nous atteignons notre
destination. L'atterrissage ne sera pas des plus terribles : le PAPI (système
visuel d'aide à l'atterrissage qui se trouve près de la
piste) étant en panne, je dépasse allègrement la
deuxième bretelle de sortie et je dois effectuer un demi-tour sur
la piste pour rejoindre le parking. Ce n'est pas très glorieux...
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La journée commence à devenir une
routine pour moi qui effectue le même parcours pour la troisième
fois. Néanmoins, le plaisir est à chaque fois renouvelé.
Ce qui change, c'est le retour qui se fera avec un seul passager puisque
je dépose le guadeloupéen de service ;-) au Raizet. Le petit
vol Marie-Galante Pointe-à-Pitre sera très agréable
avec une vue superbe sur l'île au départ.
Comme de coutume, la brume est de la partie à tel point que du sel
cristallisé fait scintiller les haubans de l'aile sous le soleil
de fin d'après-midi...
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J'ai une inquiétude : le moteur ne
démarre pas facilement lorsqu'il est chaud (curieux mais c'est comme
ça !). Vais-je réussir à le remettre en route après
avoir déposé mon passager ? |
De plus, aucun retard n'est permis, même si j'ai prévu
une marge de sécurité sur les horaires : nous devons impérativement
rentrer avant la nuit aéronautique (je ne suis pas qualifié
"vol de nuit"...).
A l'approche de la Guadeloupe, la voix féminine de la contrôleuse
aérienne me met à l'aise, j'ai l'impression d'avoir Françoise
(mon ex-instructrice, faut suivre !!!) à mes côtés
!
Nous nous intégrons dans la circulation de l'aérodrome mais
le sort s'acharne : le PAPI est en panne... Pas de problème, la
piste est longue et l'atterrissage plutôt réussi cette fois
!
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Après un court arrêt, le dépôt
du plan de vol retour et un point météo, nous regagnons l'avion.
Il démarre finalement au quart de tour. Ouf ! |
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Le trajet retour est un pur bonheur : nous volons à
6500 pieds, de quoi contempler les nuages d'en haut. La vue sur la côte
caraïbe de la Dominique à la lueur orangée du soleil
bas sur l'horizon est tout simplement magnifique. L'air très calme
à cette altitude donne l'impression que l'avion suit la route de
lui-même.
En passant la côte sud Dominique, je décide de profiter des
larges trouées dans la couche nuageuse pour commencer doucement la
descente. Au loin, la couche a l'air plus dense, il serait dommage de se
retrouver coincé au dessus des nuages ! |
La luminosité commence à décliner, même
si nous sommes encore très loin de la nuit aéronautique (coucher
du soleil + 15 minutes aux Antilles). Jamais deux sans trois : le PAPI n'est
pas allumé !!! Euh... c'est pour la caméra cachée ?
Surprise sur prise ? Non ? Bah, tant pis !
Malgré la fatigue, le retour sur le plancher des vaches est une réussite.
Je regagne le parking, check list arrêt moteur, reconditionnement
de l'avion, remplissage des papiers... Mission accomplie !
Je n'irai pas me coucher tard ce soir... |
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